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  • Décryptage

Lancement de l’épicerie : faisons les bons choix ensemble !

Sven Ripoche

27 décembre 2021

Pourquoi des produits d’épicerie ?

Phénomène moins connu que pour les fruits et légumes, 5% des produits d’épicerie (pâtes, riz, confiture, etc.) sortent de route avant même d’arriver dans les rayons de nos magasins - soit environ 2 millions de tonnes chaque année rien qu’en France. Considérés comme hors normes, les fruits et légumes sont laissés sur le bord du champ pour de mauvaises raisons mais... pourquoi l’épicerie alors ? On l’ignore souvent, mais ce sont exactement les mêmes raisons pour les paquets de pâtes ou pots de confiture.

On a pris le temps de décrypter le problème, de parler avec des fabricants et on est pratiquement prêts à ouvrir l’épicerie Bene Bono. On vous raconte.

Rapport de l'ADEME sur les pertes et gaspillage alimentaire, 2016

Graphique : ADEME - 2016 - Etat des lieux des pertes et gaspillages alimentaires (c’est le graphique qui est flou, pas notre capture d’écran, promis)

C’est quoi au juste le problème ?

C’est la première question que l'on s’est posée nous aussi : pourquoi 5% des produits sortent des circuits au moment de leur fabrication ? À première vue, un paquet de pâtes, ce n’est pas comme une carotte : c’est rarement trop petit, trop gros ou tout tordu... Et pourtant, 5% gaspillés avant même d’entrer en rayon. En voici les principales raisons :

  • Packaging légèrement abîmé (on parle d’un coin écorché)
  • Date de Durabilité Minimale (DDM) un peu trop courte (souvent dans plus de 6 mois !)
  • Surstock (c’est-à-dire que le fabricant a trop produit par rapport aux ventes et ne peut pas tout stocker)
  • Changement de nom ou de packaging (et le fabricant veut “liquider” ses stocks de produits aux mauvaises couleurs...)

Paquet de pâtes bio qui allait être gaspillé

Photo : paquet de pâtes bio abîmé (si si, on vous promet ! Plus dur qu’un jeu des 7 erreurs...)

Une fois les rapports de l’ADEME* comme celui-là ou de la FAO comme celui-ci bien épluchés, nous avons posé la question aux fabricants que connaissait Mathilde, notre géniale responsable des achats, pour en avoir le coeur net. Elle s’est rapprochée de partenaires qui cochaient les trois cases : bons produits pour les papilles, bons produits pour la santé et bons produits pour la planète. Le constat est sans appel : tous ou presque font face à des problèmes de gaspillage.

D’accord, mais... et alors ?

C’est vrai, ces produits sont jetés, mais quel impact pour nous ? Pour les fabricants ? De façon assez schématique, le gaspillage a trois grandes conséquences :

  1. De la consommation d’eau et d’énergie pour rien : le chiffre le plus couramment admis, c’est que le gaspillage alimentaire représenterait 8% des émissions de gaz à effet de serre. Ce serait le troisième pays pollueur derrière les Etats-Unis et la Chine, si c’était un pays... Une médaille de bronze que personne n’aurait vraiment envie d’avoir.
  2. Un gros revenu en moins pour les producteurs : 5% de pertes, c’est 5% de revenus en moins, mais tous les coûts de production quand même. Autant vous dire que pour les producteurs de fruits et légumes, comme pour les fabricants de produits d’épicerie, ce gaspillage pèse énormément sur leur situation financière.
  3. Des bons produits moins accessibles : Sans être prix Nobel d’économie, on s’est pris au jeu du calcul : moins de bons produits à vendre = moins de personnes qui peuvent en bénéficier = les prix qui ont tendance à augmenter.

Que peut faire Bene Bono ?

Au début de l’aventure Bene Bono, Claire, Grégoire et moi (Sven) nous sommes donné une mission bien définie : "court-circuiter les normes existantes, en appliquant la seule règle qui vaille : accueillir les bons produits pour que tout le monde en bénéficie" (mot pour mot !). On a commencé par sauver avec vous les fruits et légumes bio et français. Maintenant, nous sommes convaincus qu’on peut faire encore plus, ensemble. On peut réduire encore plus le gaspillage et permettre à encore plus de personnes de bénéficier de bons produits à des prix plus abordables, tout en assurant un revenu supplémentaire aux fabricants.

Ce n’est pas simple à faire, mais on aime ce beau défi ! On ne va pas proposer de formule toute faite avec un plein de courses identique pour tous... On n’aime pas tous la pâte à tartiner aux noisettes et chocolat noir (si ?). On doit donc améliorer l’ensemble de nos activités :

  • Nouer des partenariats avec des fabricants de bons produits qui ont des problèmes de gaspillage
  • Vous permettre de faire votre choix parmi les bons produits d’épicerie à sauver (c’est-à-dire un site internet qui fonctionne bien !)
  • Préparer vos paniers tous différents (et non plus 4 types de paniers)

Pour bien faire les choses, nous commencerons par une dizaine de produits, puis vingt, puis cent, progressivement.

OK, on commence quand ?

Maintenant ! Comme on souhaite vous livrer les premiers produits d’épicerie d’ici un mois, on a besoin de vous pour faire la première liste de course. Pour ça, on vous dit tout (vraiment tout) sur les produits possibles, pour construire ensemble la liste des dix premiers produits sauvés ⬇️

Je participe aux choix des produits en 3' chrono

En clair, les prochaines étapes, ça donne ça :

🗳 maintenant : vous choisissez les 10 premiers produits

🍽️ début janvier : on goûte tous les produits sélectionnés

🖥️ vers le 25 janvier : on ouvre l’épicerie Bene Bono

🧺 fin-janvier : vous recevez les premiers produits sauvés

Panier de fruits et légumes Hors Normes

Photo : un panier Bene Bono avec de bons produits d’épicerie (on refermera le miel avant de vous le livrer)

*ADEME : Agence de la Transition Écologique 

Pour faire connaitre notre démarche et avoir le plus de réponses à nos dix questions, un partage à votre communauté serait un sacré coup de pouce  
⬇️

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