Si la majorité des produits de supermarchés doivent respecter des normes de distribution strictes, certains vont encore plus loin dans le but d’obtenir un label. Agriculture bio, commerce équitable, vegan… Vous êtes perdus ? Pas de panique, on décrypte tout ça pour vous !
Les labels bio
Ces deux labels sont les plus connus : le label français AB (Agriculture Biologique), et le label européen Eurofeuille. Auparavant, le label français était plus strict, mais malheureusement, depuis 2010, ses critères ont été assouplis et sont désormais les mêmes que le label européen :
- 95% minimum des ingrédients issus de l’agriculture biologique ;
- Utilisation de produits chimiques avant et après récolte interdite, tout comme les OGM (avec un seuil de tolérance à 0,9%) ;
- Pas de traitements hormonaux pour les animaux, une nourriture sans pesticide, une utilisation modérée des antibiotiques et une attention accrue à leur bien-être.
Désormais, seul le logo Eurofeuille est obligatoire, mais le logo AB continue de figurer sur les produits français, car il est plus connu du grand public (comme sur la fiche de panier par exemple) !
Le label Nature et Progrès a été conçu en 1971 et fait partie des premiers labels bio ! Les produits certifiés sont issus de fermes à taille humaine, 100% biologiques. L’usage de l’huile de palme, d’OGM ou encore d’engrais chimique est interdit. Les déchets sont limités, et la transformation des produits se fait de façon artisanale. Ainsi, ce label est plus strict que le label bio européen !
Le label Demeter certifie non seulement les produits bio, mais également le respect des sols, de la saisonnalité et du bien-être animal selon les principes de la biodynamie. C’est donc un label qui ajoute certains critères à ceux du label bio.
La biodynamie est une approche large de l’agriculture, parfois un peu saugrenue : pas de panique si cela vous parait obscur, on vous prépare un article sur le sujet…
Lancé en 2010 pour reprendre les anciennes exigences du label bio français, le label Bio Cohérence certifie que les produits contiennent 100% d’ingrédients bio, et qu’ils sont transformés en France.
Tous les ingrédients sont également français, les cultures bio ne doivent pas cohabiter avec des cultures conventionnelles et la production sous serre chauffée est interdite* contrairement aux labels AB et Eurofeuille.
Les conditions sociales des travailleurs sont également strictement encadrées, ce qui en fait un label très exigeant, mais malheureusement peu répandu.
Les labels éthiques et équitables
De nombreux labels internationaux garantissent de meilleures conditions sociales pour les travailleurs et le respect de l’environnement. Attention, les produits labellisés commerce équitables ne sont pas forcément bio !
Pour obtenir le label Fair for Life, plusieurs critères doivent être respectés :
- 80% des ingrédients ou matières premières doivent provenir du commerce équitable ;
- Les conditions de travail de tous les employés doivent être décentes et sûres ;
- Le prix d’achat doit être supérieur au prix du marché, et un prix minimum doit être garanti en cas de crise ;
- La production doit être respectueuse de l’environnement, mais le bio n’est pas obligatoire.
Très strict sur les conditions de travail et les avantages sociaux des employés, le label Fairtrade garantit une rémunération juste pour les producteurs ainsi que des partenariats économiques de longue durée.
L’utilisation d’OGM et de produits chimiques dangereux est interdite, mais le label n’exige pas non plus que les produits soient issus de l’agriculture biologique.
Premier label de commerce équitable français, Agri-Éthique garantit un revenu juste aux producteurs ainsi qu’un prix des matières premières fixe sur plusieurs années grâce à des contrats d’achat pluriannuels.
Le label soutient également les pratiques environnementales à impact positif : approvisionnement local, réduction de la consommation d’eau et d’énergie, lutte contre le gaspillage alimentaire…
Le label Biopartenaire est le seul label garantissant un meilleur revenu aux producteurs, mais également le respect des critères européens concernant l’agriculture biologique. C’est donc un label complet, mais qui n’a toutefois pas d’exigences particulières en matière de bien-être animal. Allez, encore un petit effort pour être au top 💪
Le label Pêche Durable MSC certifie une pêche plus respectueuse de l’environnement en garantissant la pérennité des stocks de poissons, et en interdisant l’usage du poison ou de la dynamite (oui, ça existe 😱).
Attention toutefois, car ce label est controversé. Une récente étude de l’ONG Bloom dénonce une pratique massive de la pêche industrielle par les pêcheries certifiées, bien loin de la petite pêche côtière mise en avant par MSC dans ses campagnes promotionnelles.
En France, l’agence Expertise Végane Europe délivre des certificats de conformité, sous réserve de respecter les critères établis par les principales associations véganes d’Europe : pas de tests sur les animaux, aucun ingrédient d’origine animale dans le produit ou le packaging (pas de viande ou de poisson, ni d’œuf, de lait, de miel ou de cire d’abeille par exemple.), et des audits réguliers.
Le V-Label, lancé en 1996, est quant à lui reconnu à l’international et certifie plus de 30 000 produits vegan dans le monde entier. Il est également décliné pour les produits végétariens !
Les labels de qualité français et européens
Cocorico ! Si la majorité des labels cités dans cet article sont internationaux, la France a également ses propres labels pour garantir la qualité de certains produits.
Parmi les plus connus, le Label Rouge . Lancé en 1965, il certifie qu’un produit (français ou non) bénéficie d’une meilleure qualité par rapport à un autre produit similaire, en prenant en compte les conditions de production et de fabrication.
Pour pouvoir y prétendre, les producteurs et industriels doivent respecter des normes spécifiques pour chaque produit. En 2020, on comptait 436 cahiers des charges homologués par l’INAO (Institut National de l’Origine et de la qualité).
On connaît également les sigles AOC (Appellation d’Origine Contrôlée), AOP (Appellation d’Origine Protégée) et IGP (Indication Géographique Protégée), qui garantissent la production ou la transformation d’un produit dans un périmètre géographique déterminé.
L’AOC est en réalité la déclinaison française de l’AOP. Parmi les produits phares, on retrouve la fraise du Périgord, l’oignon rose de Roscoff, les lentilles vertes du Puy, mais aussi beaucoup de fromages : le Comté, le Roquefort, la Fourme d’Ambert, le Munster… Eh oui, on ne rigole pas avec le fromage en France !
Notons toutefois que ces labels garantissent le goût des produits et un certain niveau de qualité, mais n’ont pas d’exigences environnementales ou éthiques particulières. Par exemple, l’utilisation d’OGM ou de produits phytosanitaires est autorisée, et la nourriture des animaux n’est pas forcément bio.
Attention aux labels trompeurs !
Les industriels le savent, la présence d’un label sur un produit est rassurante pour le consommateur. Certains n’hésitent donc pas à en jouer, et on retrouve de plus en plus de labels purement marketing dans les rayons de nos supermarchés, voire des labels créés par les marques elles-mêmes (comme c’est pratique 😉).
Quelques exemples ? Les logos « Élu produit de l’année » ou « Reconnu saveur de l’année » n’ont pas grand intérêt, puisque seules les marques ayant payé peuvent l’afficher.
En parallèle, d’autres labels peuvent être considérés comme trompeurs :
Zéro résidu de pesticides : moins strict que les labels bio, il ne certifie pas l’absence de pesticides sur un produit, mais seulement une limite de 0,01mg par kilo. Aucune exigence n’est posée en matière d’environnement ou de conditions de travail par ailleurs.
Agriculture raisonnée : c’est en réalité une qualification à destination des fermes, mais elle peut être apposée sur certains produits. Fondée par l’agro-industrie, cette qualification ne certifie pas l’absence de pesticides, d’OGM ou d’engrais de synthèse, mais simplement le respect des normes en vigueur dans l’agriculture conventionnelle. Rien de bien raisonné donc.
En résumé, nous vous conseillons de vous fier uniquement aux labels connus et vérifiés pour choisir vos produits, tout en privilégiant les circuits courts si possible !
Au-delà des labels, il nous semblait important de vous parler de l’initiative Biocoop, qui soutient les producteurs souhaitant se lancer dans l’agriculture bio en achetant leurs produits dès la deuxième année de conversion. Une approche qui nous parle chez Bene Bono !
Et si vous cherchez des produits locaux, proposant une rémunération juste aux producteurs, nous vous recommandons de jeter un œil aux produits de la marque « C’est Qui Le Patron ? » (oui vous savez, la brique de lait toute bleue !).
Un dernier tips pour la route ? Si vous êtes du genre à tout scanner pendant que vous faites vos courses, essayez l’appli ScanUp, qui prend en compte non seulement le nutriscore et les additifs, mais également le degré de transformation des produits et les labels obtenus.
*d’ailleurs, si vous ne le saviez pas, on ne propose aucun produit issu de la culture sous serre chauffée chez Bene Bono !
discover.title
discover.first.subtitle
discover.first.description
discover.second.subtitle
discover.second.description
discover.third.subtitle
discover.third.description
newsletter.title
newsletter.description
socials.title
socials.description